EGAlim, vers des négociations commerciales équilibrées avec les agriculteurs

Auteur(s) : La rédaction Lefebvre-Dalloz
PDF 19 pages
Publié le 29-02-2024

Un dossier spécial pour tout comprendre de l’évolution des négociations commerciales entre agriculteurs, fournisseurs et distributeurs au travers des lois EGAlim 1, 2 et 3.

La crise agricole du début d’année 2024 a mis en lumière les difficultés des agriculteurs concernant les relations commerciales qu’ils entretiennent avec leurs acheteurs principaux ou la grande distribution.

Les lois EGAlim ont encadré plus strictement les négociations commerciales pour essayer d’atteindre un équilibre et d’assurer une rémunération juste aux exploitants. La notion de prix des matières premières agricoles (PMA) est apparue, mais les résultats ne sont pas encore au rendez-vous.

Faites le point sur :


  • L’évolution de l’encadrement des négociations commerciales au travers de trois lois EGAlim

  • La contractualisation obligatoire, les clauses de renégociation, la notion de prix des matières premières agricoles, les centrales d’achat européennes.

L'essentiel à retenir:

Le 31 janvier 2024, les négociations commerciales régies par les lois EGAlim se sont terminées. Avec la crise agricole, le déséquilibre entre agriculteurs, fournisseurs et distributeurs a été mis en lumière. L’occasion de revenir sur les mesures principales des 3 lois EGAlim de 2018, 2021 et 2023.

De plus, des actions systématiques sont prévues pour la maîtrise des risques accidentels et la lutte contre les trafics illégaux de déchets électriques et électroniques (DEEE). Chaque région devra également mettre en place des actions spécifiques selon une liste prédéfinie.

Découvrez les sujets sur lesquels vos installations pourront potentiellement faire l’objet de contrôles.

Extrait du livre blanc

2.1.2 Des modalités de détermination du prix plus fiables

Afin de faire gagner le processus de fixation du prix en transparence, EGAlim 2 a imposé que les modalités de révision automatique, à la hausse ou à la baisse du prix figurent explicitement dans le contrat (C. rur., art. L. 631-24, 1°). Il s’agissait d’aller plus loin que la simple clause de renégociation antérieurement en vigueur qui n’engageait qu’à des discussions sans obligation de résultat (C. com., art. L. 441-8). Celle-ci a d’ailleurs été réadaptée pour porter non seulement sur la fluctuation du prix des matières premières agricoles, mais aussi sur les coûts liés à l’énergie, au transport et aux matériaux entrant dans la composition des emballages.

La loi EGAlim2 a également tenté de renforcer le poids des indicateurs de coûts de production qui doivent en principe mener à équilibrer le prix payé aux producteurs en fonction de leurs charges. Ces indicateurs doivent depuis 2022 être publiés par les interprofessions. En outre, le contrat doit indiquer leur pondération, et donc leur degré d’influence sur la détermination du prix (C. rur., art. L. 631-24).

La mention de ces indicateurs était déjà imposée par la loi EGAlim 1 mais n’a pas eu les effets escomptés. Cela s’est notamment vérifié dans le secteur du lait pour lequel des indicateurs ont bien été mis en place (Indicateur CNIEL validé par la Commission européenne) sans que cela ne permette aux producteurs de vendre leur produit à un prix couvrant leurs coûts de production. EGAlim 2 a donc permis de savoir, en indiquant leur pondération, dans quelle proportion ces coûts de production sont pris en compte pour rétribuer l’exploitant agricole.

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